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Normandie L'Évidence verte en phase de reconnaissance

Quatre des sept membres de L'Évidence verte. De gauche à droite : Hervé Fouchard (Gaec des Charmilles, 14), Sébastien Ramette (pépinières Ramette et fils, 14), Sylvain Hardy (pépinières Sylvain Hardy, 50), Christian Douillet (Douillet horticulture, 61).

Un an après sa mise en place, la marque commence à se distinguer.

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Sept producteurs adhèrent à L'Évidence verte, la marque normande officialisée à l'occasion du Salon du végétal 2011 : 4 pépiniéristes et 3 horticulteurs. L'association Horti Pépi a travaillé sur ce label dès 2009 à la demande de plusieurs professionnels désireux d'identifier et de valoriser la production locale sur les lieux de vente. La marque collective est entrée dans sa première phase post-mise en place : celle de la reconnaissance. Une phase d'autant plus compliquée que deux producteurs initialement adhérents se sont désengagés. Ceux qui restent continuent de contribuer à L'Évidence verte, espérant voir les retombées prendre de l'ampleur. Ils appellent leurs collègues à entrer dans la démarche. « L'installation est un processus long », reconnaît Sylvain Hardy, pépiniériste à Regnéville-sur-Mer (50). « Plus nous serons nombreux à y adhérer, plus il y aura de chromos en distribution et plus la marque pourra avoir de l'impact, tout en diminuant le coût d'adhésion. » Plus de 500 000 végétaux horticoles et de pépinière ont été identifiés et vendus majoritairement localement depuis un an.

Des discours aux actes

« L'impact se fait principalement sentir auprès des fleuristes », souligne Christian Douillet, horticulteur à Athis-de-l'Orne (61). La campagne de communication a consisté notamment en des spots radio, l'envoi de courriers chez les fleuristes et le développement du site Internet. Un massif extérieur de démonstration signalé L'Évidence verte a par ailleurs été installé en partenariat avec la Ville de Caen. Et cette dernière a consacré ce printemps un espace à des végétaux offerts par le regroupement de producteurs au sein du parc de la Colline aux oiseaux. Les sept membres s'impliquent, conscients de l'investissement nécessaire au démarrage d'une marque et surtout à sa reconnaissance par le public. Ils regrettent toutefois que le discours des jardineries sur les productions locales ne se traduise pas toujours en actes.

Le cahier des charges de la marque est détaillé sur le site Internet www.levidenceverte.fr. Il est fondé sur la régionalité des produits, leur qualité et le respect de l'environnement, avec notamment l'engagement des adhérents à réaliser annuellement le diagnostic des bonnes pratiques de production (niveau 1 de Plante Bleue).

Valérie Vidril

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